Folies londoniennes

Il pleuvait sur Gatwick quand nous sommes arrivés jeudi soir et Londres vendredi matin ne valait guère mieux. Heureusement que j'avais pris mon parapluie anti-morosité et que mon cher subbie nous avait choisi ce très bel hôtel où nous avions déjà été car, comme tout le monde le sait, avoir une chambre agréable et un anti-pluie dans son sac font disparaître les gouttes comme par magie.

Big Ben était toujours en place et nous narguait de ses énormes aiguilles qui vous donnent l'envie d'être plus perverse que les Anglais eux-mêmes et avant de nous rendre à la soirée Subversion du premier soir nous nous avons décidé de dîner au resto de l'hôtel que nous avions déjà testé lors d'une précédente visite.

Une brasserie le plus french possible, avec un menu qui l'était quasi tout autant et des serveurs qui n'avaient rien des sujets de sa gracieuse majesté. Amusant de parler anglais avec des messieurs a l'accent absolument détectable et de commander nos menus dans la langue de Shakespaere, mais pas que ...

Quand au dessert mon petit tendre décréta qu'il préférait le fromage aux douceurs, histoire d'éviter ses soucis de corset inconfortable, je m'amusais déjà. Mais lorsque le *waiter* lui demanda quel choix il désirait sur son assiette en lui énumérant poliment toute une liste de cheese 100% français j'étais en mode *devilish fun* à 100 %

Devant son air ébahi le pauvre serveur se préparait à lui venir en aide aussi pris-je mon ton le plus Lady possible et dans ma langue de Molière la plus impeccable j'énumérais de manière dictatoriale un choix qui allait plaire à mon incorrigible gourmand, lequel se mit en mode *My Lady décide*.

Aussi quand le dit choix arriva, le pauvre waiter plus très certain des rôles et des dispositions voulu m'offrir Reblochon et autres joyeuseté mais je lui répondit :  "Non, non c'est bien pour monsieur" et je vis une lueur d'amusement éclairer ses prunelles lorsqu'il lui posa l'assiette, un petit *je ne sais quoi* de coquinerie agrémenté du plaisir de parler français devant un sunshine qui avait bien du mal à suivre.

Est-ce la pensée du corset ou les efforts de traduction, mon cher et tendre ne put tout avaler et en venant enlever les restes, le ton enjoué était à son maximum.

Eh bien, il n'a pas tout mangé ! me dit-il sans le regarder.

En effet, répondis-je, il va falloir que je sévisse.

Je trouves aussi, Madame, répondit-il toujours sans le regarder, désirez-vous un café ?

Inutile de vous expliquer l'air perdu de mon tendre qui aurait bien voulu comprendre tout ce qui se disait avec le sentiment très juste qu'on parlait de lui. Rien de mieux pour démarrer la soirée et s'en aller ensuite son collier au cou vers les joyeusetés de la soirée Subversion.

Je gage qu'il y en a un autre qui a dû avoir des choses à raconter à ses collègues :o))

Comments

[dominique]

bonsoir Lady Devilish



je Vous remercie pour ce partage.



Belle semaine à Vous, à Sunshine, et Celles et Ceux qui sont chères/ rs en Votre

coeur généreux et aimant.

Respectueusement



dominique