Partage

Réflexion de vies, pensée de partages suite à des réflexions communes reçues de plusieurs amis ...

Il n'est arrivé donc ces jours de discuter avec deux vieux amis de longue date, hommes tous les deux, l'un Dominant, l'autre soumis. Discutions riches et amicales, profondes comme on l'a avec ses vrais amis.  C'est étrange de se rendre compte que dans un monde où nous pratiquons une "perversion" qui devrait nous rendre l'esprit ouvert et la communicabilité au point fort, combien en fin de compte nous continuons à gérer nos histoires sur des non dits en s'imaginant que les choses sont claires et posées. Combien de déceptions et de longues histoires qui finissent par tomber à l'eau quand on se rend compte, ma brave dame, que nous n'avons pas les mêmes valeurs et la même façon de voir les choses. Pire la même idée de l'avenir.

L'un qui vient de terminer une très très longue histoire où lui comme elle se sont impliqués fortement durant 10 ans se disait amer. "elle voulait tellement notre histoire ainsi, je n'avais pas la même vision des choses, je pensais pourtant que c'était clair". A la simple question que je pose : lui avais-tu dit ce que tu cherchais, ce que tu pouvais et voulais donner à votre relation", il me répondit "non, je pensais qu'elle le savait".

Mais bon dieu combien d'histoires finissent en fumée comme cela, avec combien de douleurs chez l'un comme chez l'autre, alors qu'il aurait suffit de se parler, d'établir une base de relation, car sapristi quelle que soit la relation bdsm que l'on crée c'est une relation. Oh je ne suis pas de reste, j'ai su vivre de très belle et magiques histoires ou le relationnel était clair dès le début. Une par exemple était strictement bdsm et perdure en amitié forte encore aujourd'hui, l'autre était une magie amoureuse complice et perverse qui encore aujourd'hui nous reste en si beau souvenir que toujours nous sommes amis aussi.

Je réfléchis, en fin de compte à chaque fois que j'ai su établir une base claire, que ce soit en relation strictement bdsm ou en relation d'amour soumis/Dame, l'histoire fut belle et sans douloureuse fin. Alors que chaque fois que je suis tombée dans le panneau du "mais je croyais que c'était clair" il a fallu faire de douloureuses déductions à l'un ou a l'autre et mal être a été au rendez vous. Et le mal être cela veut dire tellement de ressentis négatifs que cela vaut peut être la peine de se pencher sur la question.

J'en suis arrivée au point où lorsque je discute avec des soumis un brin plus intelligent que le "bonjour déesse je suis à vos pieds" ou encore le " Je suis humblement votre disposition pour vous servir divine" j'en arrive à leur dire: "qu'êtes vous prêt à investir de vous (en temps et en implication) et que demandez vous comme implication et temps. En d'autres termes : cherchez vous une séance unique, une domina 1x par semaine ou à l'occasion quand elle se présente pour vous et/ou pour elle, une position de soumis attitré strictement bdsm avec une prise en main semi constante, une relation plus profonde où les deux s'impliquent l'un à l'autre etc....

En fonction de la réponse, je sais si je peux vivre cela en temps, en implication et en profondeur ou pas et je passe alors au stade intuitif. C'est sans doute un brin rationnel et schématique mais je finis par me dire que sans clarté à la base rien n'est possible sans heurt à la fin et devoir se forcer à regarder les bons souvenirs entre les heurts et les douleurs (a sens unique ou non) c'est tout de même idiot et moins serein que de n'avoir que de bons souvenirs et une belle amitié à la clef. 

Comments

[Lady_DvL]

Cher ami "lui", on tire tous des leçons de nos erreurs passées et on réalise toutjoura au bout du compte que, quelle que soit la difficulté il faut arriver au dialogue :-)

[lui]

Cela me rappelle un échec d'une relation passée dont la réflexion post-mortem a été pour ma part...

"N'attends pas que l'autre devine tes désirs, demande les !"

[doigt de miel]

La communication est d'autant plus difficile que les motivations respectives des soumis et des dominants ne sont pas du tout identiques, même s'ils se retrouvent dans une pratique partagée...

Pour ma part quand je suis avec une dominante je me demande souvent à quoi elle aspire au fond d'elle... Et les quelques expériences de domination que j'ai pu avoir ne me sont guère utiles à cet égard...

C'est amusant, j'avais fait un billet un jour sur le même sujet que vous : la difficulté à communiquer entre les complices en SM... Je me permets de vous en livrer l'adresse pour compléter votre propos.
http://heidiproject.canalblog.com/archives/2008/08/06/10150436.html